
Cathédrale Saint-Étienne de Bourges
© Julie de Lagaye
Le Protévangile de Jacques
Issu d’un texte grec du IVe siècle, le Protévangile de Jacques est le plus ancien des évangiles de la Nativité et de l’Enfance du Christ. Étant donné le nombre de traductions — grecques, latines, syriaques, coptes, éthiopiennes, arabes… — il a été l’un des écrits les plus répandus et les plus connus dans les communautés chrétiennes.
L’objectif du Protévangile est de défendre l’Incarnation du Christ face à certaines hérésies qui avaient cours à l’époque comme les gnostiques Valentiniens. Le maître chrétien gnostique Valentin et ses disciples, considérant que le monde matériel est mauvais, ne pouvaient donc concevoir qu’un être céleste accepte de descendre sur terre et de se faire prisonnier de la chair en naissant d’une femme.
La première édition récente n’apparaît qu’en 1552. C’est une traduction latine du père jésuite Guillaume Postel qui en découvrit une version grecque au cours d’un de ses voyages en Orient. Il remplaça le titre d’origine Nativité de Marie, parfois appelé Révélation de Jacques, par Protévangile de Jacques (Protevangelium Jacobi). Ce titre de Protévangile provient du grec πρότερος (protepos) signifiant avant, antérieur, premier et εὐαγγέλιον (evanggélion) signifiant Bonne nouvelle car ce texte contient des récits antérieurs à ceux des Évangiles de Luc et de Matthieu. Il a été attribué à Jacques car il serait issu d’une révélation de Jacques, comme cela est mentionné à la fin du récit.
À noter que le texte sacré de l’Islam, le Coran, reprend, dans sa sourate III des passages issus du Protévangile de Jacques mentionnant, entre autres, la famille de Jésus.
Le Protévangile de Jacques en ligne :
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Apocryphes/protevan.html