
Clôture Nord du chœur
de Notre-Dame de Paris
par Pierre de Chelles (réalisée de 1300 à 1318)
© Julie de Lagaye
L’Évangile du Pseudo‑Matthieu
L’Évangile du Pseudo‑Matthieu est un remaniement latin du Protévangile de Jacques complété par d’autres textes indépendants. Son origine proviendrait d’une traduction en latin par saint Jérôme d’un Évangile hébreu de Matthieu — d’où son attribution à un Pseudo‑Matthieu —, sur la jeunesse de Marie et de Jésus. Cette traduction aurait été faite à la demande de deux évêques Chromace d’Aquilée et Héliodore d’Altino en Italie pour s’opposer à Leucius, disciple du manichéisme, doctrine apparue en Iran, issue de plusieurs religions et opposant le Bien et le Mal.
Bien que cette demande des deux évêques soit fictive, elle a été insérée dans le prologue de l’œuvre, accompagnée de la réponse, toute aussi imaginaire, de saint Jérôme. Si l’auteur de cet évangile manque de connaissance sur le pays d’Israël et ses coutumes, il s’inspire énormément de la vie des premières communautés monastiques, notamment pour les temps de prières, les temps de repos et les temps de partage. C’est pourquoi il daterait de la fin du VIe siècle, époque approximative du regroupement des moines en communauté (le cénobitisme).
L’Évangile du Pseudo‑Matthieu en ligne :
http://seigneurjesus.free.fr/evangilepseudomatthieu.htm